Azawakhs de Garde-Épée
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Discussion sur les couleurs de l'Azawakh"La Tragédie est due aux divergences et au manque de tolérance.... Gloire à celui qui crée la grandeur à partir de la différence et apporte la paix et la réconciliation" - manuscrit de Tombouctou, par El Hadj Omar Tall, érudit et guide de Tombouctou du 17e au 18e siècle. Le standard officiel de l'Azawakh établi à l'origine en 1982 décrivait sa robe comme suit: "La robe varie du sable-blanc au brun, en passant par toutes les nuances de fauve. Le masque peut être charbonné. La robe admet une légère liste en tête et comporte un plastron blanc et un pinceau blanc à la queue. Les quatre balzanes sont très vivement souhaitées. Des traces de blanc sont obligatoires sur chacun des quatres pieds. Membres: les soles sont pigmentées. Sur les qutres pieds, les ongles peuvent être plus ou moins pigmentés. Cependant, une trace noire dans au moins un des ongles est exigée, sauf pour les robes sable-blanc où elle est toutefois recommandée. Défauts: Bringeures; absences de marques blanches sur chacun des quatres pieds et de trace noire dans au moins un ongle, sauf pour les robes sable-blanc." Par la suite le standard a subi des modifications et la couleur de l'Azawakh se décline maintenant comme suit: "Fauve à panachure limitée aux extrémités. Membres: Les coussinets sont pigmentés. Défauts: Robe non conforme au standard. Discussion: La description
de la robe et des couleurs a été
établie au moment de la reconnaissance
de la race en 1982, basée sur les quelques
chiens importés d'origine en France,
et sur la volonté de bien démarquer
l'Azawakh du Sloughi auquel il avait été
originellement assimilé. Comment interprèter le standard? La robe peut aller de la couleur sable clair à fauve foncé, avec ou sans masque noir et une liste blanche. Elle doit comporter un plastron blanc, un pinceau blanc au bout de la queue et au moins du blanc sous forme de traces à chacun des 4 membres (certains juges y cherchent au moins 1 poil blanc). Les bringeures noires sont acceptées. Les panachures sont limitées aux extrémités. Donc, si nous devions respecter le standard rigoureusement, il faudrait exclure ou pénaliser tous les Azawakhs qui comportent: - Un plastron
étendu sous la poitrine jusqu'au ventre Ceci me semble excessivement rigide pour une race rare et extrèmement ancienne qui a besoin de tous ses représentant pour survivre et perdurer dans le temps!
Quels sont les témoignages que nous possédons au sujets des couleurs de l'Azawakh dans son aire d'origine ? La Thèse de Doctorat du Dr ROUSSEL de 1975: "Contribution à l'étude des Lévriers du Sud Saharien", Chapitre VIII, pages 58 à 61 : Coloration de la robe: étude génétique Le Dr ROUSSEL y présente les loci qui portent les gènes présents chez le lévrier touareg et mentionne aussi la présence de chiens noirs et pies. Voici le résumé des gènes responsables de la coloration des robes qu'il a rencontrées chez le lévrier Touareg:
Ce qui nous donne les couleurs et combinaisons de couleurs suivantes relevées sur 200 Azawakhs par Le Dr Roussel dans le Sud Sahélien au tout début des années 1970: - Si et Sp: Les individus comportant tous du blanc (au moins sous formes de traces jusqu'à la robe pie). Pas de robes unicolores (S). - Couleurs de base:
- Avec l'effet de d on obtient ces couleurs de base diluées, soit:
- Avec l'effet de c on obtient:
- Avec l'effet de T, des mouchetures de couleur peuvent être présentes dans les zones blanches.
La Thèse d'Edmond BERNUS "Touaregs Nigériens" de 1978 dans laquelle il évoque les couleurs des chiens présents dans les campements touareg : "Chaque chien porte un nom qui fait
référence en général à sa couleur :
Dans son étude "Chameau, cheval, chien" Edmond BERNUS dit aussi ceci : "Comme tous les animaux domestiques des sociétés pastorales, chaque lévrier porte un nom auquel il répond. Ce nom se rapporte souvent à une particularité physique, qui fait référence dans bien des cas à la robe. Chez les Iwellemmedan Kel Denneg du Niger, on note les robes suivantes : edaber, gris pigeon, en référence à la tourterelle (nda: sable bleuté); azerghaf, pie, bicolore, qui désigne une race de chameaux utilisés par les Touaregs de l'Aïr pour former les caravanes du sel vers Fachi et Bilma; egheri, rouge cuivré à cou blanc; abarog, robe unie, grise, crème; arshi, rayé ou tacheté, en référence au lycaon (tarshit); azol, chien aux yeux ou à la bouche cerclés de noir, référence à l'antimoine (tazolt) dont usent les Touaregs, hommes et femmes: pour rehausser l'éclat de leurs yeux."
Francis NICOLAS en 1953 mentionne la traduction littérale d’une description Tamahaq d’Oullimiden de leurs lévriers : « …leurs poils sont courts, leur robe, de certains, est rouge, la gueule est noire, le ventre est blanc, certains ont des balzanes, certains sont blancs entièrement, y compris leurs ongles sont blancs »…
Madame Ursula ARNOLD donne dans son article "Azawakhs dans les pays d'origine" paru dans la revue "Unsere Windhunde" 2/89 au sujet de leurs voyages en 1984, 1987 et 1988, la part en pourcentage vue de chiens pies de 6%, noir avec 2% et chocolat avec 3%.
STRASSNER et EILES publiaient dans leur livre "Der Azawakh - Le lévrier des Nomades au Mali" 50 Photographies d'Azawakhs qu'ils avaient prises au cours de leurs voyages en 1986 et 1987 dans la vallée de l'Azawakh, dans la région entre Ménaka et Anderamboukane. Parmi elles se trouvent 5 images de pies, une d'un chien crème ainsi que 4 de chiens avec un manteau noir.
Les mêmes observations ont été faites lors des diverses expéditions de l'association ABIS de 1992 à 2003 et 2007. On peut donc regretter que le standard de la FCI n'accepte pas toutes les variantes de couleurs possibles de cette race (toutes admises chez le Whippet d'ailleurs), risquant de les faire disparaître à tout jamais, alors qu'elles existent et sont présentes dans les gènes de ses représentants. Certaines de ces couleurs sont rarement rencontrées car elles sont déterminées par des gènes récessifs (inhibés par les gènes dominants, symbolisés par une majuscule, B par exemple) et ne s'affichent que lorsque le gène est présent en double sur l'allèle. C'est le cas de la plupart des gènes mentionnés en minuscule (a, b, e, d). Ceux-ci font partie de la génétique de nos chiens et il suffit de marier deux chiens qui en sont porteurs pour que la couleur surgisse sur certains des chiots. Un certain nombre d'exemples d'Azawakhs nés en Europe le confirme : 2 chiots sables bleutés (1 F bringée bleue et 1 mâle sable bleuté). Les yeux sont plus clairs, de couleur gris sombre à noisette, en harmonie avec la couleur de base du pelage:
Leurs parents (le père est Vainqueur Mondial), ci-dessous, sont donc porteurs de la dilution:
Certains ont beaucoup de blanc (panachure moyenne: Sp - ou Si avec gènes modificateurs). Ces chiens étaient habituellement supprimés à la naissance en Europe afin d'être conformes au standard du Sloughi auquel l'Azawakh était assimilé dans les années 70.
Aulad al Sahra's Damagaram, né en 1988 La lignée Russe, issue de ligné bien différente des européens Ici le gène T est évident, donnant les tachetures dans les plages blanches:
Une portée avec des couleurs variées dont sable ou crème (gène i ou e ?) :
Le même chiot à 2 mois
Une portée avec des chiots fauves et un chiot sable bleuté (gène "d" de la "dilution"). On remarque la couleur plus grise du masque et du bord des oreilles:
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